Bon, si je ne commence pas à rédiger cette review de la saison 1 de The Flash, jamais je ne me lancerai. Que voulez-vous, sans mes captures d’écran, je suis perdue. Ne plus jamais acheter de série sur iTunes, donc, ça m’apprendra à vouloir faire des choses légales.
Je me suis quand même « procuré » le premier épisode pour le revoir et prendre quelques utiles captures d’écran, on ne se refait pas.
Donc tout a commencé ici, si vous vous souvenez bien. À force de croiser les équipes de tournage de Flash à Yaletown, mon quartier préféré de Vancouver, je me suis dit que regarder cette série me ferait du bien, surtout après avoir pleuré pendant des heures dans l’avion du retour.
Eh bien je vous avouerai que les début ont été un poil difficiles !
Je ne suis plus vraiment habituée aux séries de network, aux saisons de plus de vingt épisodes et tout ça. (Ici 23) Et surtout, même s’il s’y passe des choses graves, le ton semble tellement léger ! C’est la CW, et ce n’est pas pour être méchante, mais entre nous, on sait quasiment toujours ce qu’ils vont dire avant de le dire. Du coup, ce qui est sympa aussi, c’est qu’on peut faire d’autres choses en regardant… c’est un peu la version télévisée de la musique « easy listening », quoi !
Mais bref. Reprenons les choses au début : c’est quoi l’histoire ?
Eh bien l’histoire, si vous ne la connaissez pas, c’est celle de Barry Allen, alias The Flash, héros de DC Comics.
À la base, Barry Allen, c’est un peu le pauvre gosse qui se fait tabasser à l’école parce que… bah parce qu’il est là et qu’il faut bien que les brutes passent leurs nerfs sur quelqu’un.
À noter que tout petit déjà, Barry a une copine d’école qui ne sert à rien : Iris.
Un soir, alors que Barry vient de se faire border par sa maman dans son lit et s’apprête à rêver qu’on le passe à tabac, il est témoin d’un étrange phénomène sous son propre toit.
Et là, chose bizarre, il se retrouve d’un coup dehors et n’est donc pas directement témoin de la mort de sa mère. On comprendra plus tard en détails ce qui s’est passé ce soir-là. En attendant, histoire de bien enfoncer le clou, son père est accusé du meurtre et se retrouve en taule. Bref, voilà Barry quasi orphelin et élevé par un type génial, Joe West, flic de son état, incarné par Jesse L. Martin que je trouve hautement sympathique.
D’ailleurs, une partie de l’intérêt de cette gentille série, c’est la relation entre Barry et ce père d’adoption qui ne l’est pas vraiment. Très mignon, touchant et bien foutu, j’ai beaucoup aimé la fin de la saison pour ça. (Et entre nous, je n’ai pas du tout envie que ça change.)
Le premier truc qui m’a fait tiquer dans cette série, c’est que le papa de FlashyFlashou, c’est… Flash. Non, je n’ai pas pété un câble, tout va bien. Mais si comme moi vous regardiez beaucoup la télé dans les années 90, vous savez que John Wesley Shipp n’était pas seulement le père de ce pauvre Dawson, il était aussi Flash. (Ma tête. J’ai mal.)
Là, j’ai commencé à me dire que cette série pourrait être drôle. Je n’avais pas tort. Désormais, les amis, les séries sont faites par des gens comme nous. Donc ils aiment bien déconner et faire : « Ah, le truc qui serait marrant, c’est qu’on aille dégoter John Wesley Shipp pour faire le père de Barry Allen, ah ah ah ! »
Tenez, je ne vous mens pas.
Cette série est truffée d’allusions du genre, un vrai régal.
Mais bref. Pour en revenir à ce que je disais, une partie du désintérêt de cette série, en revanche, c’est la fille de Joe West, Iris, qui est péniiiiible au possible. Évidemment, on l’aura compris, Barry est un peu un loser et il n’a rien trouvé de mieux que de tomber amoureux de sa… sœur d’adoption, quasiment. Et donc il souffre en silence parce que cette nouille ne se rend compte de rien. Barry est friendzoné de naissance, en gros.
À croire qu’elle le sait et qu’elle prend un malin plaisir à faire comme si elle ne comprenait pas à chaque fois qu’il tente de lui faire sa déclaration.
Bref, péniblement arrivé à l’âge adulte, Barry travaille pour la police scientifique de Vancouver Central City, avec beau-papa… euh… faux-papa, on va dire.
Seulement là, il se passe un truc pas tout à fait normal : un accélérateur de particules explose dans les laboratoires d’un scientifique nommé Harrison Wells (je parie qu’il a un deuxième prénom qui commence par un G ?), et il est touché par un éclair.
Boum, coma pendant plusieurs mois. Et à son réveil, il découvre qu’il a… des abdos (mon oeil) et des pouvoirs surnaturels : il peut maintenant courir à une vitesse surhumaine et guérir super vite quand il se coupe en ouvrant son courrier.
Du coup, étant donné qu’il n’est pas le seul à avoir hérité d’étranges pouvoirs, il se met à jouer les justiciers et à traquer les méta-humains, avec l’aide de ses fidèles sidekicks de Star Labs : Cisco Ramon, et Machine.
Le tout sous l’égide du mystérieux professeur H. G. Wells. (Je suis désolée mais c’est très difficile de ne pas l’appeler comme ça !)
Cisco a la particularité d’être un gros geek.
Et de fabriquer les gadgets les plus high-tech en moins de temps qu’il n’en faut pour dire wookie.
C’est lui qui est responsable de la création du costume de Flash, et de donner des petits noms à tous les méta-humains du coin.
Machine a la particularité d’être gentille mais un peu pète-sec. Elle a surtout un fiancé décédé dans l’explosion, sauf qu’en vrai, il a fusionné avec Victor Garber. (La punition, quoi.) Heureusement, à eux deux, ils forment Firestorm, une sorte de superhéros capable de manipuler la matière. Honnêtement, ça vaut presque le coup de fusionner avec un sexagénaire !
Barry a la particularité d’être souvent de bonne humeur malgré les nombreuses casseroles qu’il se traîne, et de très bien chanter.
Et c’est là que j’en arrive au point essentiel de cette review : WTF ??? J’ai passé la moitié de la saison à me demander pourquoi avoir casté Grant Gustin dans ce rôle. Je veux dire, il est mignon. Mais sans plus. Il est bon acteur. Mais sans plus. Il est très très sympathique et attachant, ça c’est vrai. Mais la place de ce type est à Broadway ! Je veux dire, c’est un chanteur, ça se voit tout de suite, Summer Nights n’a fait que me le confirmer. Mignon, charismatique, bon danseur (ça crève les yeux à sa façon de bouger), suuuuper voix. En vérifiant sa bio, j’ai vu un passage dans Glee et une formation de comédie musicale. Bah ouais. Je me demande juste s’ils l’ont casté exprès pour ça, parce qu’il est aux antipodes du superhéros qu’on imagine, ou pas.
Du coup, ayant moi-même quelques connaissances en la matière, j’ai passé plus de vingt épisodes à l’imaginer sur scène avec son sourire de killer et ses petites jambes élastiques.
Avec ça que Jesse L. Martin n’est pas le dernier. Si vous êtes quasi centenaire comme je le suis, vous vous souvenez l’avoir entendu chanter comme un dingo dans Ally McBeal. Si vous aimez les comédies musicales comme moi, vous savez que Jesse L. Martin a créé le rôle de Tom Collins dans RENT. Rien que ça.
Euh, bref. tout cela est bizarre. Le pompon, c’est quand ils ont rameuté Andy Mientus que j’ai trouvé extrêmement mauvais dans le rôle de Hartley Rathaway.
Mais qui devait certainement faire un excellent Marius dans Les Misérables ! (Et que j’avais vu dans Smash.)
Enfin je ne sais pas, il y a peut-être un obscur partenariat avec Broadway, allez savoir.
Ce qui m’amène à parler des guests, sans doute le truc le plus sympathique de cette saison 1. À part Yaletown, bien sûr.
Ça commence assez doucement avec le lourdingue de Starling City qui vient donner à Barry le mode d’emploi du justicier masqué.
Le temps qu’il m’a fallu pour caler que les deux héros étaient liés, je ne vous dis pas. Notez que j’aurais pu me réjouir de la présence de Machin si j’avais vu « Arrow » avant, mais non. Et même, ça ne m’a pas forcément donné envie ! Enfin, à un certain moment, ils se mettent un peu sur la gueule, ce qui est plutôt agréable. D’ailleurs, j’ai beaucoup apprécié la joute verbale des sidekicks.
Caitlin : Barry has superpowers. Oliver has a bow and arrow ! (Et il s’appelle Oliver, le pauvre.)
Bon, et le lourdingue de Starling City est loin d’être le seul. En gros, chaque épisode est centré sur un méta-humain à gauler. Par exemple, Robert Knepper.
Superman dans le rôle de Superman.
Ou bien Liam McIntyre/Sparty.
Qui est génial-génial-génial en méchant très énervé et qui nous déclenche même un tsunami sur Vancouver, mon pire cauchemar quand je suis là-bas !
Nous avons aussi Wentworth Miller en Captain Cold. Très drôle, très méchant, très affreux, et très récurrent !
Et une fois, lorsqu’il revient, il est flanqué de…
Dominic Purcell, son frangin dans « Prison Break », alias Heat Wave ! Et ensemble, ils font les quatre cents coups, c’est un délice.
Et puis il y a le Trickster, incarné dans les années 90 par Mark Hamill. Je ne vous mens pas…
Eh bien on nous le ressort de la malle à vieilleries, dites donc. Mark. Fucking. Skywalker !!!
Je ne vous spoilerai pas sa réplique dans cet épisode, mais c’est énorme. (C’est ici si vous avez envie de savoir. On sent tellement arriver, mais c’est si bon !)
Sinon, le reste du temps, quans FlashyFlashou ne fait pas ça :
Il essaie aussi de choper le Reverse Flash, sa Némésis, lié à la mort de sa mère.
Histoire évidemment d’innocenter son père.
Tout ça est plutôt bien gaulé, l’arc de la saison et les épisodes plus indépendants. Encore une fois, ça ne traîne pas trop, l’émotion est au rendez-vous et pour dire la vérité, les quatre derniers épisodes sont très vite gobés.
J’ai presque été surprise que Harrison Wells soit outé aussi vite en tant que mec chelou qui joue un double jeu, mais la série n’essaie à aucun moment de nous laisser le doute là-dessus. C’est bien géré.
Et puis le père de Barry découvre vite l’identité de Flash, de même que Joe West, et même qu’Eddie, le mec d’Iris. (Qui est très très décoratif, entre nous, bonjour, quoi.)
Bref… une bonne petite série pas prise de tête mais plutôt bien fichue, pas faite au rabais à part quelques effets spéciaux un peu moches, et avec de vrais scénaristes derrière, des acteurs mignons, attachants et qui semblent vraiment beaucoup s’amuser ensemble.
Tenez, c’est tellement bien fichu que je m’étais odieusement spoilé le méga-twist de fin. Ben j’étais tellement absorbée que je l’ai oublié et que j’ai quand même fait « AAAAAAH » quand c’est arrivé à l’écran !
La saison 2 a déjà commencé outre-Atlantique… j’étais évidemment au rendez-vous !